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La France n’est plus une démocratie sauf pour la nomenclature qui nous gouverne, très mal d’ailleurs, ou pour les gogos qui la subissent. Lorsqu’un président joue à la guerre pour faire peur au peuple et lui cacher le désastre de sa politique, lorsque les juges décident de qui peut ou doit être président, lorsqu’un gouvernement dirige le pays sans majorité, lorsque le conseil constitutionnel décide de la loi à la place des parlementaires, lorsque le conseil d’Etat décide à la place du ministre de l’intérieur, lorsque les membres de l’oligarchie sont systématiquement recasés dans de nombreuses structures inutiles et coûteuses alors que l’Etat est en faillite, lorsque le haut se moque du bas sans vergogne, le peuple souverain est nié, la démocratie bafouée. Le temps est alors venu de la révolte. Il suffit d’un détonateur pour faire exploser l’illusion. Ce détonateur, un écrivain, Alexandre Jardin l’a trouvé : les Zones à Faible Emission, les ZFE qui condensent tout ce que les régiments de technocrates superflus et d’écologistes totalitaires peuvent pondre pour emmerder le peuple.

A l’origine, il y a la peur obsessionnelle de la pollution de l’air, agitée par des gens qui en font un levier du pouvoir. Si le problème existe, les solutions techniques l’ont déjà en partie résolu et continueront d’améliorer la qualité de l’air dans les limites du raisonnable. La circulation automobile n’est pas la cause unique du problème, et les frontières n’arrêtent pas les nuages. L’énergie électrique, l’énergie dite renouvelable soulèvent d’autres difficultés qui ne sont pas négligeables, comme le recyclage des pales d’éoliennes ou de batteries. La France, par sa taille et l’importance de l’énergie nucléaire dans sa production d’électricité, ne peut guère influencer le climat mondial. Quant aux mesures prises par Paris ou les agglomérations qui ont élu des majorités infestées par les Khmers verts et leur écologie punitive, elles ont engagé une guerre contre les moteurs thermiques des voitures et des motos qui a pour effet d’entraver ou d’interdire la libre circulation de ceux qui en raison de leur âge ou de leurs moyens n’ont pas la capacité de se passer de voiture ou d’en changer. Il n’est pas difficile de percevoir à travers cette politique une double atteinte à la liberté et à l’égalité de la manière la plus concrète qui soit. C’est pourquoi on peut soupçonner, derrière la focalisation sur l’agression automobile contre la pureté de l’air et ses conséquences mortelles estimées à la louche, deux intentions parfaitement antidémocratiques. Il s’agira d’abord d’ imposer des règles contraignantes, alourdies de sanctions facilitées par une surveillance accrue. La société de vigilance qui ne protègera ni des voleurs ni des dealers mais observera et punira les automobilistes derrière les bonnes intentions climatiques sera une dictature imposée par une minorité désignant et sélectionnant les bannis. Les Pastèques auront révélé leur identité : sous la pelure verte le rouge des marxistes recyclés apparaît dans un nouveau 1984 que n’avait pas imaginé Orwell. En second lieu, et par un superbe paradoxe, cette guerre sera sociale : au lieu d’une révolution des prolétaires contre la bourgeoisie ou la noblesse, ce sera le despotisme des bobos, des citadins, des métropolitains écrasant ceux qu’Alexandre Jardin appelle les “Gueux”, les pauvres éloignés des centres urbains par le coût de l’immobilier, et désormais comme la plupart des ruraux tenus à l’écart des services et des plaisirs de la ville réservés aux privilégiés qui y habitent.

Le constat est accablant. Le 6 Avril prochain, 25 rassemblements auront lieu contre les ZFE dans nos métropoles. Le 26 mars une commission de l’Assemblée nationale a voté la suppression des ZFE parce qu’ils ont pris conscience qu’elles allaient entraver la circulation de 7,6 millions de véhicules soit 26% du parc en instaurant une ségrégation sociale insupportable. Le 8 avril, l’Assemblée se prononcera. Le conseil constitutionnel pourra une fois encore dénoncer le cavalier législatif pour interdire au parlement de s’opposer au gouvernement. Si l’oligarchie idéologique et technocratique, en même temps, qui nous gouverne persiste, on pourra se retrouver dans une situation analogue à celle dite “des Gilets Jaunes”. Ce sera là l’occasion d’en finir avec la supercherie démocratique à laquelle les Français sont confrontés, au moins depuis 2017, l’occasion d’exiger le départ des détenteurs d’un pouvoir qui a perdu toute légitimité, l’occasion de montrer qu’il n’y a pas de démocratie sans recours au référendum et donc à la démocratie directe dont nos dirigeants ont montré qu’il avaient peur quand ils ne la foulaient pas aux pieds.